3 clés pour développer le respect de soi
27 avril 2022 2022-04-27 16:433 clés pour développer le respect de soi
3 clés pour développer le respect de soi

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Une chose intéressante se produit quand vous commencez à vous respecter vous-même… vous devenez beaucoup moins tolérant au fait que les AUTRES vous manquent de respect. Et alors soudainement, les autres se mettent aussi à vous respecter.
Pensez-vous que les autres vont vous respecter, respecter votre temps, vos décisions, ce que vous avez à dire, si vous ne vous respectez pas vous-même ? Le respect de soi c’est la BASE pour que les autres vous respectent.
Le respect de soi va avoir un impact dans tous les domaines : au travail, dans votre performance, dans vos relations sociales, avec votre famille, dans votre niveau de bien-être général.
Etape n°1 – Savez-vous dire « non » ?
Apprendre à mettre des limites de ce que vous acceptez et de ce que vous n’acceptez pas dans votre vie.
Mettre des limites c’est : au lieu de vous demander pourquoi est-ce cette personne vous fait ça, pourquoi ils vous manquent de respect, commencer à vous dire « pourquoi est-ce que j’accepte qu’ils me fassent ça » ?
Mettre des limites, c’est : si vous n’êtes pas satisfait de la façon dont quelqu’un vous traite, vous n’êtes pas respecté, vous êtes rabaissé, vous n’êtes pas apprécié.
Comprendre que la façon dont les gens vous traitent dépend de ce que vous acceptez et n’acceptez pas dans la vie. Ce que vous acceptez donne toujours, toujours la tonalité.
Quand on a pris l’habitude de ne pas mettre de limites dans notre vie quand on était enfant, on a tendance à continuer de faire la même chose une fois adulte.
Donc il faut apprendre à les mettre.
La première étape, c’est de les identifier. Quelles sont vos limites ? Qu’est-ce que vous acceptez et qu’est-ce que vous n’acceptez-pas ? Examinez votre vie et remarquez ces limites. Regardez les gens autour de vous, les évènements de votre vie. Comment vous vous sentez par rapport à ça ? A quoi ressemble une relation saine pour vous ? Est-ce que vous avez des exemples de telles relations ? A quoi ressemblent des limites saines ? Les limites vous protègent. Elles sont nécessaires pour que vous entreteniez des relations saines, et surtout celle que vous entretenez avec vous-même. Sans elles, nos besoins ne seront pas satisfaits et nous serions constamment en train de ressentir des émotions désagréables comme du ressentiment, de la déception, de la colère. Ecoutez vos émotions, elles vont vous en dire beaucoup sur vos limites.
Deuxième étape, réfléchissez à celles que vous voulez créer :
- Ça peut être votre attention : ne donnez pas votre attention rapidement. Si quelque chose MERITE votre attention, donnez-lui le bon niveau de votre énergie, de votre temps. Si ça ne MERITE pas votre attention, détournez-vous progressivement, partez.
- Choisissez les personnes, les activités, les sujets sur lesquels vous portez votre attention. Vous êtes quelqu’un d’une grande valeur et votre attention est une ressource rare, ne la donnez pas facilement.
- Si vous accordez de l’affection à quelqu’un qui vous montre continuellement qu’il n’est pas bon pour vous, respectez-vous, et partez.
- Ça peut être votre temps, votre argent, vos biens, votre énergie, vos émotions. Pour votre temps : si vous vous rendez compte que vous passez 5 heures sur votre téléphone tous les jours, c’est vous dire « j’ai des exigences vis-à-vis de moi-même, car j’ai des objectifs et j’ai bien l’intention d’y arriver, je ne tolèrerai pas que je passe plus de X heures sur mon téléphone ». Si on vous invite à une soirée, c’est dire « je peux passer mais je ne resterai pas longtemps car je dois rentrer chez moi », « ça a l’air sympa mais je n’aurai pas le temps ».
- Dans vos relations, « je me fixe l’exigence d’avoir des relations saines, je choisis de sortir de ces relations qui ne m’apportent plus grand-chose »
- Ça peut être votre argent, vos biens « tu peux me l’emprunter mais j’ai besoin que tu me le rendes pour tel jour »
- Ça peut être votre énergie, vos émotions « Je ne suis pas disposé à t’écouter là maintenant, est-ce qu’on peut en parler plus tard ? ». Un collègue parle toujours d’un sujet sur lequel vous n’êtes pas d’accord, c’est dire « je comprends que tu penses ça, on n’a pas le même point de vue, et c’est OK qu’on ne soit pas d’accord. Je préfèrerais qu’on ne parle plus de ce sujet »
- C’est refuser d’être celui qui est toujours à l’écoute et qui devient l’éponge émotionnelle de mes amis. Je t’apprécie beaucoup et tu dois vivre quelque chose de difficile, et en même temps je remarque que je n’ai pas souvent l’occasion de te dire ce que moi je vis et ce qui m’arrive.
Si vous n’êtes pas habitué à le faire, commencez petit, sur quelque chose qui n’est pas risqué à faire et progressivement on apprend à mettre des limites.
La troisième étape est de rendre réelles ces limites en les affirmant. Quand vous définissez vos limites et que vous les maintenez, vous allez rencontrer de la confusion, des réactions négatives, des remarques du type « tu as changé »… Quand quelqu’un vous dit « tu as changé », ça veut surtout dire que tu as arrêté de te comporter comme elle le voulait elle. Mais vous savez ce que vous voulez, vous restez ferme sur vos limites. Sinon ce ne sont pas des limites.
Etape n°2 – Cherchez-vous à être aimé des autres ?
Souvent, ce qui empêche les gens de se respecter, c’est la conviction qu’en faisant cela on est quelqu’un d’égoïste. S’affirmer, dire « non » va à l’encontre d’une conviction profonde que dans la vie il faut être quelqu’un de gentil. Lisez ceci attentivement : si vous êtes comme ça, vous vous trompez sur ce que veut dire « être gentil ».
A un moment donné de votre vie, vous avez internalisé la croyance que : « si je fais plaisir aux autres, alors les autres m’aimeront en retour, m’approuveront, me combleront et feront tout ce que je veux ». Et vous appelé ça être gentil. Mauvaise nouvelle, vous ne pouvez pas forcer les gens à vous aimer, vous accepter, vous valider, vous comprendre ou même être gentil avec vous en étant gentil avec eux. La réalité est qu’être gentil pour que quelqu’un d’autre fasse quelque chose pour vous, ce n’est pas être gentil, c’est être un manipulateur malgré vous. Ce n’est pas ça la vraie gentillesse. La bonne nouvelle, c’est que vous n’avez pas besoin d’être « gentil » entre guillemets, c’est-à-dire chercher à plaire aux autres, à obtenir leur approbation, leur validation. Vous n’avez pas besoin d’avoir peur du regard des autres.
Pour affirmer votre vraie valeur, être votre vrai « vous », vous devez vous débarrasser de cette fausse idée de gentillesse. Vous devez apprendre à dire « non ». Et la plupart d’entre vous n’ont jamais appris à dire « non ». Donc, vous dites « oui » à trop de choses et vous vous coupez de vos besoins, et alors c’est le burn out, la rupture, l’épuisement, la perte de sens.
Apprendre à dire « non » c’est une partie importante du respect de soi. Apprendre à dire « non » c’est souvent la chose la plus gentille que vous puissiez faire pour vous-même et pour ceux que vous aimez. Il ne s’agit pas d’être méchant, arrogant ou égoïste, mais de savoir ce que vous voulez, quelles sont vos limites, et de les communiquer, même si cela peut offenser l’autre personne. S’affirmer, dire non aux autres, ce n’est pas être égoïste, narcissique ou arrogant. C’est justement se montrer gentil dans le but d’obtenir la validation, l’approbation des autres qui est être égoïste, narcissique, arrogant. Sachez faire la différence
Comprenez que vous pouvez être une bonne personne avec un bon cœur et une âme aimante tout en disant aux gens d’aller se faire foutre quand il le faut. Vous manquez de respect envers vous-même à chaque fois que vous suppliez quelqu’un de vous accorder leur attention, leur affection, leur soutien, leur amour, y compris en vous montrant gentil avec eux.
Etape n°3 – Est-ce que vous vous aimez ?
Un jour, un professeur d’université montre à ses étudiants un billet de cent euros et dit :
« Ceci est un billet de cent euros. Quelle est la valeur de ce billet ? — Cent euros, répondent les étudiants. Il froisse le billet et demande : — Et maintenant, quelle est la valeur de ce billet ? — Cent euros, répondent les étudiants. Il jette le billet par terre, et dit : — Et maintenant, quelle est la valeur de ce billet ? — Cent euros, répondent les étudiants. Il écrase le billet qui est par terre, et dit : et maintenant, quelle est la valeur de ce billet ? — Cent euros », répondent les étudiants. Pour vous, c’est pareil. Même s’il vous arrive les pires difficultés dans votre vie, même si les autres ne vous traitent pas comme vous le voulez, vous avez toujours autant de valeur qu’avant et vous en aurons toujours autant. Vous devez vous aimer, vous accepter, vous valider, vous comprendre et être gentil avec vous-même avant que quelqu’un d’autre ne le fasse pour vous.
Difficile d’affirmer vos limites et de vous libérer de votre besoin d’être constamment validé par les autres quand vous ne portez pas sur vous-même un amour profond. Pour vous respecter vous-même, la première étape est d’apprendre à vous aimer. C’est prendre conscience que vous n’êtes pas cassé, vous n’avez pas besoin d’être réparé. Que la seule chose qui ne va pas chez vous, c’est de croire que quelque chose ne va pas chez vous. Vous devez vous aimer à tel point que vous vous dites qu’ol n’y a pas une seule personne sur cette planète qui mérite que vous restiez éveillé la nuit en pensant que vous n’êtes pas assez bien. Parce que si vous comprenez la vraie valeur de l’amour de soi, vous ne fréquenterez jamais ces personnes qui vous blessent, vous rabaissent, vous dénigrent, ne vous accordent pas la valeur que vous méritez. Il s’agit de dire que je n’ai pas besoin de fréquenter ces gens dans ce type d’environnement et de situations pour que je voie enfin la valeur de moi-même. Je m’aime indépendamment du fait que tu m’aimes Je connais ma valeur personnelle. Je ne suis pas parfait dans tout ce que je fais, mais je suis suffisant. Et si je cherche à progresser, devenir meilleur, ce n’est pas parce que je ne m’aime pas, mais justement parce que je m’aime.
En conclusion
Votre dialogue intérieur doit ressembler à ça :
- Je mets fin à mon habitude de chercher à plaire aux gens et je commence à honorer mes propres besoins.
- Dans les relations, je ne suis pas dans le besoin, je sais que j’ai en moi tout ce dont j’ai besoin
- Je sais que fixer ces limites est sain pour moi
- J’ai laissé partir les relations toxiques de ma vie
- Je n’accepte plus certains comportements et je tiens parole
- Je m’aime inconditionnellement et je me considère comme une personne digne d’être aimée
Si vous n’avez pas ce dialogue intérieur, vous allez devoir remettre en cause vos convictions.
Si vous n’avez pas les preuves que vous méritez ce respect, et que vous êtes sceptiques par rapport à ce dialogue intérieur, allez faire des expériences dans la vie, développez des références qui vous prouvent que vous êtes dignes de respect.
Une fois que vous prenez conscience que vous êtes quelqu’un qui a de la valeur, alors vous comprenez que votre présence est un cadeau.
Alors, vous vous sentez légitime, vous développez la conviction profonde que vous méritez votre respect.